Le titre vous laisse dubitatif ? Je comprends. Nous avons tendance à penser que ces crises sont liées à l’éducation, la génétique, la malchance etc. Et pourtant ! Nos enfants sont soumis à rude épreuve côté alimentaire, avec des manifestations au niveau célébral ou comportemental. Vous ne me croyez pas ? Je vous laisse découvrir les livres comme Enfants sereins de Taty Lauwers ou Le syndrôme entérophsychologique du Dr Natasha Campbell. C’est un fait avéré que l’alimentation a un impact fort sur la concentration, l'(hyper)activité, les comportements d’opposition crises en tout genre (un enfant qui se roule par terre, ça vous dit quelque chose? ) ou bien encore sur la capacité à gérer ses émotions.
Quelques principes bien pesés peuvent déjà grandement aider, sans pour autant rentrer dans des solutions extrêmes parfois proposées pour les grosses problématiques telles que l’ADHD, l’autisme ou l’hyperactivité. Je vous invite donc à tester ces idées qui ont fait leurs preuves, comme le montrent de nombreux témoignages sur les forumes dédiés.
1. Evitez les hypoglycémies
On sait très bien qu’un manque de carburant (notamment au niveau du cerveau) peux altérer l’humeur, le comportement et peut induire des crises, des déprimes et des comportements peu adéquats. Non, la solution n’est pas de manger des biscuits ou des fruits ! Il faut apporter dès le petit déjeuner des carburants qui durent et qui sont suceptibles de subvenir aux besoins d’un enfant en croissance qui bouge, qui étudie, qui grandit. Choisissez donc des petits déjeuners sages et salé, protéinés et gras, en évitant le sucre, les céréales de petit déjeuner, la confiture, les jus et Cie. (pas d’idées ? rendez-vous sur cette page)
Pour les collations pensez également aux vraies nourritures, et pas à des « pansements temporaires » faciles à attraper mais vite oubliés. Tournez-vous vers des morceaux de fromage, des avocats, des olives, du saucisson sec à l’ancienne (les enfants ADORENT ça!), des oléagineux trempés ou germés, ou bien tout autre aliment dense nutritionnellement parlant, capable d’apporter des nutriments pour l’enfant et pas seulement de remplir son estomac en apportant des calories vides et du sucre qui alimenteraient le cercle vicieux d’hypoglycémie.
2. Evitez les faux-aliments bourrés d’additifs, colorants, arômes, exhausteurs de goût
Oui, je sais, c’est plus facile d’acheter un paquet de biscuits que de les faire. Mais quand on prépare les aliments à la maison, on maitrise les ingrédients, on fait attention à la qualité, on peut réduire la quantité de sucre et augmenter l’apport nutritif via quelques petites modifications aux recettes habituelles. Vous avez déjà fait attention aux étiquettes ? Sur certaines il est même spécifié que certains composants peuvent altérer le comportement de votre enfant. Non, ce n’est pas une blague, regardez celle d’un flan présent en supermarché :
La recherche d’aujourd’hui atteste ces effets indésirables, vous pouvez lire des articles sur les recherches ou encore ici. Bien entendu le problème d’hyperactivité, de comportement ou le déficit d’attention est multi-factoriel, mais ignorer côté alimentaire peut être contre-productif, comme vous pouvez lire dans le deuxième article.
3. Donnez des vrais aliments à votre enfant
Avant d’éviter quoi que ce soit, considérez la chose suivante : attendez-vous de votre voiture qu’elle roule avec de l’eau au lieu du carburant ? Bien sûr que non. Alors la première chose à envisager est de bien vérifier que l’enfant reçoive des vraies nourritures, de qualité irréprochable, des protéines et des graisses (animales et saturées pour au moins la moitié de sa dose journalière). Pour vérifier simplement si c’est le cas, reportez-vous aux 5 questions à vous poser avant d’acheter un produit alimentaire, puis questionnez-vous sur la préparation des ingrédients : est-ce que les cuissons sont douces pour préserver les nutriments ? Est-ce que les céréales sont trempées/germées pour éviter les composants anti-nutritionnels qui empêchent la bonne absorption des minéraux et vitamines ? Est-ce que les oléagineux ont trempé pendant une nuit ? Est-ce que l’enfant mange assez de produits animaux pour les besoins de son cerveau en cholestérol ? Est-ce que le petit déjeuner est bien protéiné et gras ? Est-ce qu’il y a suffisamment de graisses originelles dans son alimentation ? etc. etc.etc.
4. Soignez – si nécessaire – les intolérances qui peuvent induire des comportements indésirables
Certains aliments peuvent agir comme des drogues. C’est le cas par exemple des céréales mal préparées et mal digérées, des produits laitiers tout-venant mal digérés, du sucre, qui peut créer des effet semblables à la morphine, à l’opium ou provoquer un état alcoolique en cas de levurose, ou bien des additifs et des colorants (présents dans les bonbons, les viennoiseries, les préparations laitières pour enfants et tout autre aliment manufacturé). Une accoutumance peut se créer, d’où les colères pour obtenir le produit (bonbon, coca, fruits, pain, yaourt etc.) Bien entendu il est beaucoup plus facile de donner à l’enfant ce qu’il veut que commencer à gérer le problème et le sevrage, personne ne vous jettera la pierre. Il arrive cependant un moment fatidique dans les familles où il faudrait envisager une autre solution que de jouer au dealer. (je sais, pas facile à imaginer qu’on peut jouer à la roulette russe avec les fruits. C’était pourtant le cas de ma fille cadette qui était accro aux fruits, avant que je ne découvre que cela entretenait tout un tas de problématiques, à commencer par des otites, de l’eczma et en finissant par des crises d’opposition et une hyperactivité.) N’oubliez pas, avant d’entreprendre quoi que ce soit, de vérifier que les trois premiers points sont couverts à au moins à 80 % dans votre quotidien et de demander l’avis de votre médecin.
Sources :
Taty Lauwers : Nourritures Vraies
Dr Natasha Campbell : Le syndrôme entréropsychologique
http://aliprovia.fr/blog/excitotoxines-de-laspartame-au-glutamate/
Pour voir des effets d’un aliment allergène sur le comportement d’un enfant en direct vous pouvez regarder les vidéo du Dr Doris Rapp