Je vois beaucoup de personnes qui arrivent dans mon cabinet en ayant déjà pratiqué un régime sans gluten. Bien sûr, leurs essais sont en général fondés sur des tests d’intolérances, des observations ou des recommandations d’homéopathes ou de kinés. Mais les recommandations ne vont pas plus loin. Il n’y a pas d’accompagnement pour ce parcours et chacun fait comme il peut. Avec cet article, je vous explique comment éviter les pièges les plus communs d’un régime sans gluten.
Erreurs les plus fréquentes
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- Acheter des produits transformés estampillés sans gluten.
Vous avez déjà lu la liste des ingrédients de ces produits? Si non, faites-le. Tout ce dont vous ne reconnaissez pas le nom ne devrait pas se trouver dans votre assiette. Et je vais plus loin : même si vous reconnaissez l’amidon de maïs, ou l’amidon de pomme de terre, savez-vous comment le maïs devient amidon? En fait ce n’est pas un processus très naturel. Ou encore vous êtes-vous déjà posé la question comment on fait de l’amidon de blé sans gluten? Beurk… je ne vous raconte même pas. - Remplacer le blé et ses dérivés par un seul produit ou céréale.
Les intolérances surviennent en général car on consomme un aliment donné en trop grande quantité ou trop souvent . Si vous remplacez le pain par un autre type de produit sans gluten et que vous en mangez trois fois par jour, vous deviendrez intolérant à ce produit à la longue. Il n’est pas rare d’observer qu’une personne qui a exclu le gluten de son alimentation devient intolérante au sarrasin, ou au riz ou aux pommes de terre six mois plus tard… - Ne pas pratiquer la rotation alimentaire.
Quand on vit avec des intolérances, il est indispensable de pratiquer une sorte d’alternance à la fois dans les céréales, dans les protéines et dans les graisses. Comme les intolérances fonctionnent par seuil, l’idée est de ne pas manger plusieurs jours de suite le même type d’aliments, pour ne pas déclencher la réaction ou un symptôme désagréable. - Essayer de faire un pain semblable au pain de boulangerie.
Le pain de boulangerie est ce qu’il est à cause du blé soigneusement choisi (entre autre pour sa teneur en gluten), et aussi souvent à cause du gluten ajouté et d’une dizaine d’auxiliaires et d’additifs de toutes sortes. Si on veut imiter ce pain dans une version sans gluten, il faut aussi utiliser des additifs pour y arriver. - Se focaliser sur le gluten, alors que vous réagissez peut-être à autre chose.
Cela arrive souvent : on pense avoir affaire au gluten, mais les coupables sont en fait les additifs, la levure ou toutes les céréales ou bien encore les moisissures. Pas facile d’y voir clair, car dans certaines conditions enlever le pain peut faire du bien. Mais peut-être supporterez-vous des bonnes crêpes maison sans problème…. - Penser qu’avec une éviction de 6 mois tout rentre dans l’ordre.
Les résultats des tests d’intolérance produisent des instructions d’éviter ceci ou cela pendant une période donnée puis de le réintroduire. Mais en fait, une éviction sans reconstruction ne sert pas à grand chose, c’est à dire qu’après 6 mois d’éviction vous verrez vos symptômes réapparaitre. (et j’ajoute : ne croyez pas qu’ajouter des probiotiques ou d’autres béquilles du genre vont solutionner ce problème, c’est trop beau pour être vrai, en tout cas dans la plupart des cas) - Manger du pain de petit épeautre
car on nous dit qu’il n’y a pas de gluten dedans. Même s’il est vrai que le petit épeautre a été moins manipulé que le blé, il contient du gluten, même s’il est différent du blé dans sa qualité et dans sa quantité. Mais si vous avez réellement un problème avec le gluten, manger du blé ou du petit épeautre revient au même pour le corps. - Zapper le ressourcement
Pendant une période d’éviction il faut ressourcer le corps pour qu’il devienne à nouveau capable de gérer certains aliments – dans sa limite de tolérance. Le bouillon, les nourritures vraies, les aliments non transformés et de qualité irréprochable sont de rigueur, conjointement au repos, à une bonne gestion du stress et à de l’exercice physique. - Réintroduire d’un coup
La réintroduction doit être progressive, planifiée, par étapes, afin de pouvoir en tirer des conclusions et de savoir ce qui gêne véritablement le corps, à quel moment, sous quelle forme et en quelle quantité. On ne recommence pas à manger pain-pâtes-pizza trois fois par jour après 6 mois d’éviction, cela est clair. Visez d’abord des doses homéopathiques. Poursuivez la progression selon vos observations jusqu’à ce que vous trouviez votre limite de tolérance. - Ne pas changer son alimentation en profondeur
Manger sans gluten ne consiste pas simplement à remplacer les pains et les pâtes avec des versions sans gluten. C’est également une autre façon de manger. Les produits estampillés sans gluten peuvent faciliter la transition, mais ne constituent pas la solution finale. Alors, si vous souhaitez véritablement vous nourrir, optez pour des céréales naturellement sans gluten, que vous cuisinerez à la maison, sous forme de crêpes, pancakes, pain, pâtes ou quiches.
- Acheter des produits transformés estampillés sans gluten.
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Quelle est la solution ?
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- Vérifiez si votre intolérance porte véritablement sur le gluten : une éviction de trois semaines et quelques essais avec des aliments différents contenant du gluten devraient vous mettre sur la piste.
- Evitez les produits de remplacement industriels.
- Alternez les sources d’aliments sans gluten de jour en jour comme le riz, le millet, le sarrasin, le pomme de terre, le quinoa, la châtaigne etc.
- Ressourcez votre corps
- Réintroduisez progressivement le gluten.
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