Je me souviens de la première fois quand je me suis rendue compte de mes troubles alimentaires. Au cours d’une formation de Brigitte Fichaux, après avoir BIEN mangé, on s’est installé pour la partie théorique du cours. Une immense nervosité m’a envahi. Il me fallait quelque chose. De préférence quelque chose comme le chocolat. Alors, en plein cours je me suis mise à fouiller dans les placard de la cuisine d’apprentissage, à la recherche de quelque chose qui pouvait assouvir mon besoin urgent. C’est juste après avoir trouvé et mangé des sucreries que j’ai été en mesure de me rasseoir, sous le regard bienveillant de ma formatrice et de mes camarades perplexes et de continuer à écouter le cours.
Bien sûr, il y avait des signes précurseurs, mais je ne voulais pas les voir :
- J’étais prête à faire des kilomètres pour acheter un aliment donné quand j’en avais envie
- Je pouvais manger n’importe quelle quantité de financiers de mon amie Rozenn
- Je grignotais toute la journée
- Je me lançais dans des préparations culinaires même quand je n’avais pas le temps
- Je faisais un gâteau pratiquement chaque jour
Même si tout était bio et sain, mon comportement n’était pas normal pour autant. Cet épisode pendant la formation m’a ouvert les yeux.
Pour la partie physique de la désaccoutumance (le sucre est beaucoup plus addictif que n’importe quelle drogue !) c’était « simple » : j’ai suivi un plan de détox sucre pendant 10 jours. Les trois premiers jour je grimpais au rideau, mais après le train était lancé. Mais je me suis vite rendue compte que ce n’était que la partie visible de l’iceberg, demeurait la partie psychique.
Puis je me suis inscrite à une session de pleine conscience qui s’est étalée pendant trois mois, et j’ai découvert le pouvoir de la présence et de la conscience. Petit à petit, j’ai commencé à creuser le fait de manger en conscience, à appréhender la partie émotionnelle de l’alimentation et du coup à comprendre ce qui se cachait derrière mes besoins impérieux de gâteau ou de chocolat ou d’amande ou de fromage.
J’ai trouvé des trésors dans cette fouille archéologique : j’ai découvert mon fonctionnement, mes croyances, mes peurs. Je vois désormais le lien entre mes émotions et mes envies alimentaires. Et quand aujourd’hui j’ai besoin de chocolat, d’abord, je me pose la question : qu’est-ce qui est présent dans mon corps et dans mon coeur ? En général, je trouve ! Et quand je trouve, je peux répondre à mon véritable besoin, et pas juste l’ « endormir » avec l’aliment-miracle. Bien sûr je ne me prive pas de chocolat, mais je préfère que cela reste un pur plaisir.
Vous aussi, vous avez remarqué que l’alimentation vous sert à autre chose qu’à vous nourrir? Vous êtes curieux de ce qui se cache derrière? Venez découvrir les tréfonds de vos envies et de vos comportements alimentaires à l’aide de la formation La Sagesse du corps !