Notre assiette et notre façon de s’alimenter sont un microcosme qui reflète largement nos relations à la vie (ou au macrocosme), à nous-mêmes, à nos amis, à notre famille. C’est pour cela que l’alimentation est l’une des choses les plus intimes au monde : elle touche à notre inconscient, à nos blessures, à nos problématiques quotidiennes.
Beaucoup de psychothérapeutes l’ont reconnu et en parlent,mais rares sont ceux qui allient dans leurs pratiques alimentation matérielle et exploration émotionnelle.
Michel Guillain était l’un d’eux : « A travers la nourriture, c’est notre propre appartenance à un pays, à une culture, à une région, à une tradition familiale qui se dévoile », et dans notre assiette se trouve également « notre soif et notre faim d’amour, de reconnaissance, d’estime et de partage ».
Au bout du compte, décoder ce que manger veut dire répondra à nos questions (existentielles) comme
Quelle est ma valeur ?
Suis-je à la hauteur ?
Comment je me traite ?
Est-ce que je m’aime ?
Et finalement :
Qui suis-je ?
Quand j’ai commencer à enquêter sur mon alimentation, j’étais loin d’imaginer jusqu’où mes découvertes allaient me mener. En investiguant mes problèmes que je croyais alimentaires à l’époque, j’ai découvert des choses plus profondes, directement liées à mon propre fonctionnement, à mon histoire et à mes blessures.
J’ai découvert que la source de mon épuisement n’étaient pas les intolérances alimentaires, comme je le croyais alors, mais mon souhait d’être à la hauteur, d’être une parfaite employée, une parfaite maman etc. En travaillant sur mon assiette et mes intolérances, j’ai travaillé sur mon positionnement dans la vie ; en travaillant sur mon positionnement, j’ai grandement amélioré ma tolérance aux aliments.
Aujourd’hui je peux manger de tout sans que cela ne me pose de problème. Mais je choisis, à chaque situation qui se présente, ce qui me convient et ce qui ne me convient pas, mon choix n’est pas guidé par un idéal, ou par des attentes, ou par les circonstances, mais il l’est par mon propre ressenti.
La nourriture est donc intimement liée au monde affectif, à nos émotions, à notre place dans la société, à la famille et à notre propre vie. Un véritable travail intérieur sur l’alimentation consiste non pas à ce que quelqu’un nous dise quoi manger, mais à renouer avec nos besoins intérieurs de se nourrir tant au niveau matériel qu’émotionnel et spirituel, pour retrouver ainsi l’énergie essentielle de la vie.
Si une telle quête vous intéresse, si vos problèmes alimentaires ne trouvent pas de solution malgré plusieurs approches tentées, si vos troubles digestifs ou intestinaux, votre fatigue chronique ou votre surpoids vous pèsent malgré les efforts considérables que vous avez fourni depuis quelques temps, il est temps d’essayer une autre voie. Une voie où le corps, le cœur et le mental sont tous présents en même temps et par laquelle c’est à vous de jouer le rôle principal dans la pièce de votre vie, et du coup dans votre alimentation.