L’insuffisance surrénalienne, la fatigue chronique, le burn-out et Cie
Beaucoup de gens souffrent de fatigue constante, qui n’est pas soulagée par le repos et le sommeil. C’est le symptôme le plus important du burn out des surrénales. D’autres symptômes sont la glycémie instable, l’envie fréquente de sucré, une tension basse, l’irritabilité et la dépression, couplés ou non avec des problèmes de digestion ou des infections et l’accumulation d’émotions toxiques. Tous les organes souffrent d’un manque d’énergie.
Les noms donnés à ces symptômes varient parmi les médecins et thérapeutes : hyposurrénalisme, insuffisance surrénalienne, hypofonctionnement surrénalien. Mais aujourd’hui nous savons qu’il s’agit de beaucoup plus que des surrénales épuisées. Le syndrome touche l’axe hypothalamus-glande pinéale-surrénales, d’où les symptômes d’une large variété.
Les surrénales sont des glandes endocriniennes produisant des hormones, parmi lesquelles l’adrénaline, le cortisol, l’aldostérone, qui nous aident à gérer le stress quotidien, quel que soit son origine. Les hormones font monter le taux de sucre dans le sang (c’est l’énergie qu’on utilise en cas de danger, car on n’a pas besoin d’oxygène pour les brûler. L’oxygène est réservée dans ces cas pour faciliter la fuite par exemple devant une bête sauvage), elles font monter la tension et elles accélèrent la production de l’énergie. C’est ce qu’on appelle en anglais le fight or flight reflex. Quand les surrénales sont épuisées, le corps est incapable de gérer le stress. C’est pour cela entre autre que le traitement commence par le gestion du stress.
La plupart des médecins ne reconnaissent pas les signes de l’épuisement surrénalien. Si le médecin ou le patient est persévérant, il arrive à ce qu’on appelle la maladie d’Addison qui est considérée la plupart du temps comme incurable. Parfois les diagnostics sont différents : fibromyalgie, spasmophilie, candidose, hypoglycémie, SFC, encéphalopathie myalgique ou encore mononucléose chronique.
La maladie peut toucher des hommes ou des femmes, ou bien des enfants dès la naissance. En effet des enfants naissent avec une déficience des surrénales à cause des habitudes alimentaire des parents, et arrivent au stade de burn out vers 3-4 ans.
Mais il est possible de récupérer d’un burn out, qu’il se soit développé petit à petit ou à cause d’un événement déclencheur.
Les causes
La cause la plus connue est le stress : le stress au travail (trop de travail ou travail dans des conditions difficiles), trop de stimulations, des toxines chimiques, des intolérances, des situations émotionnelles difficiles, des problèmes familiaux ou financiers, le bruit, la pollution électromagnétique peuvent tous causer un stress excessif, qui conduit à l’épuisement. Une alimentation non adaptée, pauvre en protéines et riche en hydrates de carbones stresse les surrénales, en les forçant à brûler du sucre plutôt que des graisses. Une alimentation pauvre en éléments nutritionnels à cause du système de production ne fournit pas les nutriments nécessaires aux surrénales (produits élaborés/transformés, légumes conventionnels issus des sols fertilisés artificiellement, animaux d’élevage industriels, fast food etc.)
Les métaux lourds, une flore intestinale déséquilibrée ou des intestins poreux entretiennent un état d’inflammation constant et empêche également la bonne absorption et/ou assimilation des nutriments.
Des infestions chroniques, des dents dévitalisées ou des amalgames contribuent aussi à leur tour au dérèglement du système.
Le café, l’alcool, le sucre stimulent, fouettent les surrénales, produisant à la longue l’épuisement de celles-ci. Mais d’autres « stimulants » agissent de même : trop de sport violent, des films de suspense, de la musique stressante. Les gens déjà en burn out utilisent ces stimulants pour se donner un coup de fouet et avoir de l’énergie temporairement.
Parmi les émotions qui peuvent mener à un épuisement chronique on peut citer la rage, la colère, les disputes, l’anxiété, la peur.
Les symptômes
– basse tension
– basse température corporelle
– hypoglycémie
– allergies
– douleurs articulaires, musculaires
– sensibilité chimique multiple dans des cas extrêmes
– taux sanguin de zinc bas et taux de cuivre élevé
– comme résultat du burn out : hypothyroïdisme, parfois hyperthyroïdisme
– dérèglements hormonaux (œstrogènes, progestérone)
– syndrome prémenstruel
– dépression, parfois troubles bipolaires, schizophrénie
– TOC
– Se lever fatigué même après 8-10h de sommeil
Tout le système énergétique est affecté chez les personnes en burn out, ce qui crée un cercle vicieux. Pour faire tourner le corps, les gens prennent des stimulants ou utilisent un moyen pour se redonner de l’énergie et continuer leurs activités, qui vont les fatiguer encore plus et qui vont contribuer à aggraver l’état des surrénales, entrainant également tout le système hormonal. La plupart des ces personnes travaillent à temps complet, ne prennent pas de vacances, car quand ils en prennent ils sont malades ou tellement fatigués qu’ils ne font rien. En général, toute la vie sociale est affectée, car ces personnes ont juste assez d’énergie pour survivre et rester debout, mais pas pour d’autres activités ou relations.
La guérison
La guérison du burn out est possible, mais demande plusieurs années et beaucoup d’engagements, faute de quoi les gens ne récupèrent que partiellement.
Il est important de faire des démarches complémentaires et agir sur les causes. Le changement de style de vie, le changement du mode alimentaire, prendre soin de son mental et de ses relations à soi et à autrui constituent les bases. La détoxification fait également partie intégrante du processus, mais il faut trouver la cause et tenir compte de la capacité de détoxification de la personne.
Le repos couché est primordial. Il n’est pas possible de récupérer d’un burn out sans le repos organique que le corps demande. La gestion du stress, l’oxygénation et la relaxation (comme la sophrologie ou la pleine conscience) font partie intégrante de la démarche.
L’alimentation
– Faire attention à la qualité des aliments
– prendre des protéines animales à chaque repas
– éviter des régimes type végétarien
– Manger des végétaux frais en quantité, en fonction de ses capacités digestives
– Manger suffisamment de bonnes graisses, surtout saturées, comme le beurre cru, l’huile de coco, la graisse de canard etc.
– Utiliser du sel de mer non raffiné
– Faire attention à ses intolérances
– Faire attention à la qualité de l’eau ingérée
– Manger dans le calme, assis et mâcher soigneusement chaque bouchée
Le bienfait du burn-out
Le burn-out est toujours un signe de déséquilibre dans la vie d’une personne. Si elle écoute ce que le corps veut dire, et soigne cet état, une renaissance miraculeuse est possible. C’est un appel vers une prise de conscience, pour un réveil d’un long sommeil.
Pour aller plus loin :
Taty Lauwers : Quand j’étais vieille, Aladdin, 2009